vendredi 21 mars 2014

Albert Camus, Roger Quilliot (2)

La Mer et les Prisons 2ème partie

Roger Quilliot

Sommaire
8- Du bon usage des maladies           9- L'été : pèlerinage aux souces
10- Un monde anbigu : La Chute, L'exil & le royaume
11- Le déchirement algérien                 12- Les dernières années                  - Retour 1ère partie
 
8- Du bon usage des maladies
 
Un ouvrage comme "L'Homme révolté" ne peut pas susciter de tels remous, telles polémiques s'il ne constitue pas un manifeste politique. L'Homme révolté se penche sur la révolution et ses modes de fonctionnement, mais c'est aussi pour Camus l'occasion de mettre de la cohérence dans ses pensées, après tous les événements qu'il a traversés. Camus a voulu cet essai comme un prolongement au "Mythe de Sisyphe", une révolte existentielle contre l'absurde, et une réflexion sur les dérives sanguinaires des révolutions.
 

Pour Albert Camus, la nature humaine est faite d'une prise de conscience génératrice de révolte et du constat des limites humaines. Elle n'est pas ontologique, 'essence par définition', mais permanence dans cette contradiction et débouche sur la solidarité entre tous car écrit Camus « je me révolte donc nous sommes. » Cette permanence de la révolte prend sa source dans l'écart entre théorie et pratique de la liberté, « mystification de la bourgeoisie » qui la confisque à son profit [1].
 

De toute façon, la liberté absolue aboutit à l'ordre absolu. De cette évolution est né en particulier le nihilisme et « il s'agit de savoir si l'innocence, du moment où elle agit, ne peur s'empêcher de tuer. » Pour Camus, c'est une espèce de maladie [2] qu'il faut diagnostiquer et traiter et il s'emploie d'abord à recenser depuis 1789 les différents types de révolte. La question centrale est de savoir si la révolte au 20ème siècle est consubstantielle à la privation de liberté et au terrorisme [3]. Une certaine vision de l'absurde dominait le surhomme nietzschéen ou la démarche surréaliste mais elle a ensuite été déformée, réinterprétée par les tenants de la tyrannie [4].
 

La révolution française qui a chassé le divin, « substitue à la grâce les décrets d'une justice absolue », la loi devient le bien absolu [5] et doit être impérativement obéie. La volonté de perfection mène obligatoirement à la terreur. À cette révolution jacobine qui voulait fonder l'unité, « succèderont les révolutions cyniques, qu'elles soient de droite ou de gauche », constate Camus, de façon très amère [6]. C'est pourquoi la révolution communiste aboutit à ce que Roger Quilliot nomme « une théocratie athée » qui est un impérialisme et le marxisme « est une doctrine de culpabilité quant à l'homme, d'innocence quant à l'histoire. »
 

Selon Camus, il y toujours des libertés à conquérir [7] qui vont de pair avec la lutte contre l'injustice [8]. L'homme révolté doit ainsi parvenir à se libérer sans violence, rester vigilant pour dénoncer les abus et contraindre le pouvoir en place. Cette action mesurée faite dans le respect de l'homme, il la résume par cette formule la pensée méditerranéenne qui lui fut beaucoup reprochée. L’absurde est toujours là, rien n’est cohérent, mais rationnel et irrationnel s’équilibrent, rien ne nous est donné mais tout demeure possible… Camus est de ces hommes pourvus d’une grande sagesse, de ceux qui « refuseraient éternellement l’injustice sans cesser de saluer la nature de l’homme et la beauté du monde. »
 
9- L’Été : pèlerinage aux sources
 
Roger Quilliot a placé en exergue cette citation de Baudelaire : « Mon âme est un trois-mâts cherchant son Icarie. »
L'été, c'est la saison qui se prépare au cœur de l'hiver et dans l'alchimie du printemps. Ce cycle éternel qui va du sens au non-sens, du oui au non [9] rappelle les thèmes développés dans L'Envers et l'Endroit. Si ce livre avec ses nombreuses nouvelles paraît hétéroclite, il est traversé par des lignes de force qui lui confère une certaine unité. L'Algérie inspire trois des nouvelles présentées [10] car écrit Camus « j'ai ainsi avec l'Algérie une longue liaison qui sans doute n'en finira jamais et m'empêche d'être tout à fait clairvoyant à son égard. » Son ironie mordante lui sert à ailler la jeunesse algéroise qui va « se promener (ses) souliers sur les boulevards, » la rivalité avec Oran, la laideur de cette dernière qui tourne le dos à la mer.

Mais l'ironie [11] peut aussi se faire grave dans la courte nouvelle L'Énigme ou nostalgique dans Retour à Tipasa marqué par son contraste avec Noces à Tipasa. [12] En effet, Tipasa a bien changé depuis Noces, maintenant fermée, entourée de barbelés. Pourtant le soleil d'hiver est revenu et les héliotropes resplendissent. Ce méditerranéen convaincu qu'est Camus a aussi un faible, non seulement pour l'Italie [13] et Florence, mais aussi pour la Grèce.[14] Les Grecs ont combattu pour la beauté, celle d'Hélène, leurs dieux ont des faiblesses, leur humanité comme Empédocle ou Prométhée, ils ont marqué les limites humaines, ce thème central de L'Homme révolté. [15]

Le symbole de l'été, c'est aussi le rejet des villes ‘grisaille’ au soleil parcimonieux, de Paris à Lyon [16] qu'il connut pendant la guerre et Prague qu'il visita lors d'un voyage de jeunesse. Cependant, il s'installe à Paris, choisissant son exil comme Martha qui rêvait de soleil au fond de la Bohême [17] ou Rambert prisonnier de la peste à Oran. « Est-ce que je cède, écrit-il, au temps avare, aux arbres nus, à l'hiver du monde » ? Pour Roger Quilliot, en 1952 la lassitude l'emporte et il se demande si pour Camus l'art n'est pas devenu une prison, même s'il avoue qu'il préserve « au milieu de l'hiver... un été invincible. » C'est l'époque de la polémique autour de L'Homme révolté, c'est l'époque aussi où la maladie se réveille pendant son voyage en Amérique du sud. Il y a ainsi dans L'Été une ambivalence entre un livre solaire de la teneur de Noces et la gravité du propos, cachée sous l'ironie ou le lyrisme. C'est sans doute le dernier texte La mer au plus près, long poème en prose, qui en est la meilleure illustration. Dans ce texte inspiré du voyage en bateau en Amérique du sud il balance, ayant « toujours l'impression de vivre en haute mer, menacé, au cœur d'un bonheur royal. »

C'est d'abord la mer qui le délivre de ses prisons, « grande mer, toujours labourée, toujours vierge, ma religion avec la nuit ! » Derrière le lyrisme du style, filtre l'ironie de sa situation, « on me loue, je rêve un peu, on m'offense, je m'étonne à peine, » quand il y pense par instants, perdu dans l'immensité de l'océan, 'au plus près' des flots. On y retrouve, moins que dans Noces sans doute mais de façon différente, ce mélange de poésie et de réflexion qui en fait l'originalité. Comme il l'écrit dans Retour à Tipasa, « il y a aussi une volonté de vivre sans rien refuser de la vie, qui est la vertu que j'honore le plus en ce monde. »

10- Un monde ambigu

101- Le monde ambigu de La Chute

Albert Camus rêvait-il d’impossible, comme Jonas devant ne toile blanche ? Les projets ne manquent pas (adapter Les Possédés, développer le thème de l’exil ou Le Premier Homme) mais cinq longues années vont séparer L’Homme révolté de La Chute. C’est surtout dans la préface à la réédition de L’Envers et l’endroit où il écrit « toute mon œuvre est devant moi », que transparaît sa volonté de prendre un nouveau départ. Après le temps des polémiques, des engagements et du journalisme, vient le temps de dépasser l’impuissance de Jonas car écrit-il, « le malheur est à la fois d’être seul et de ne pouvoir l’être ». Il se reproche sa sécheresse, « de là cette raideur parfois ». Á chaque attaque, il a réagi, blessant à son tour, alimentant l’injustice.
 
Jusque là, il a dénoncé le crime légal avec Meursault, les tyrans comme les terroristes dans Les Justes, le fanatisme dans L’Homme révolté… Il n’est guère possible d’écrire impunément. Sartre lui reproche brutalement de vouloir « faire régner la loi morale » et de s’être intronisé « accusateur public ». « Je vivais impunément » dit Clamence, avant de recouvrer sa lucidité, « je reçus toutes les blessures en même temps et je perdis mes forces d’un seul coup. » [18] Roger Quilliot constate que La Chute est d’abord la fin d’une illusion. Camus rêve d’écrire le roman d’un lâche qui se croyait courageux, une espèce de Foucauld qui vivra jusqu’au bout sa déchéance comme le personnage du missionnaire. Á travers le personnage de Clamence, il va gratter sa face d’ombre, être « un Caligula qui n’accuse plus le monde mais lui-même. » Sous des dehors ironiques, il bar sa coulpe : il se trouvait « un peu surhomme (sur) son piédestal portatif ».
 
Reste encore les petites lâchetés, la résonance du rire déclinant, fameux rire poursuivant Clamence sur le pont des Arts. L’image que renvoie le miroir est sans concessions. Sartre ne s’y est pas trompé, lui qui avait connu une démarche similaire dans Les Séquestrés d’Altona, « dans ses yeux mourants, j’ai vu la bête toujours vivante, moi… ». De même dans Les Mots, il avoue : « Pour l’autocritique, je suis doué ». Jean-Baptiste Clamence, faux prophète d’une caricature évangélique qui prêche dans le désert, « vox clamens in deserto », faux prophète « pour temps médiocres ».
 
Les changements de style mélangeant répétitions, ellipses et ruptures de construction accentuent encore le discours d’une dérision mordante de Clamence. Si ce livre tient d’une « rancœur, d’une douleur à exorciser », d’une stigmatisation de certains intellectuels, il décrit aussi la contingence de l’être humain et de ses rêves. Régurgiter ses démons, c’est se débarrasser de ses remords de ne pouvoir atteindre l’absolu, de s’accepter tel qu’il est et de parvenir ainsi à « l’endroit des choses ». [19]
  
102- Le monde ambigu de L’Exil et le royaume

Pour Camus, « l’œuvre la plus haute sera toujours… celle qui équilibrera le réel et le refus que l’homme oppose au réel. » (Discours de Stockholm) Tout est lié dans ce schéma car il n’existe pas d’envers sans endroit, de réalisme sans rêve, d’exil sans royaume. Dans ces nouvelles de L’Exil et e royaume, la jeunesse de Camus, son adolescence, toute sa douleur d’algérien transparaissent dans ces personnages de gens du peuple « dans ce pays cruel à vivre, même sans les hommes qui pourtant n’arrangeaient rien.
 
C’est Janine, « La Femme adultère », celle qui trahit par ses rêves impossibles, « trop épaisses, trop blanches pour le monde où elle venait d’entrer » même si « elle oubliait le froid, le poids des êtres… la longue angoisse de vivre et de mourir. »
Daru aussi dans le sud algérien cèdera à ce sentiment de plénitude qui « buvait à profondes respirations la lumière blanche », même Le Renégat ressent cette excitation du soleil sauvage du Sahara et de sa blessure. Bouillant lyrisme d’un monde aride ou au contraire luxuriant de La Pierre qui pousse au Brésil où la fête célèbre la transe des filles qui dansent dans un temps suspendu. Pas plus que Janine et Daru, D’Arrast n’est à sa place dans cette fête où il se sent étranger, rejeté dans son exil.
 
L’unité de ces différentes nouvelles, c’est le dilemme qui agitent ces êtres, la blessure du malentendu : le peintre Jonas écartelé entre les obligations de l’art et celles de la gloire, Janine coincée entre ses rêves impossibles et le poids du passé, L’Hôte prisonnier de sa neutralité et des fanatiques qui le guettent, « tu as livré notre frère, tu paieras » lui écrit-on, les Muets partagés entre leur lutte professionnelle et la douleur d’un enfant, et même D’Arrast « tenté par la mystique communautaire et bientôt ramené à l’homme ».
 
Dans L’Envers et l’endroit, Camus écrivait quelque peu désabusé « qu’est-ce que ça fait si on accepte tout ?... Après tout, le soleil nous chauffe quand même les os. » (L’ironie) Quelque vingt ans après dans L’Exil et le royaume, le ton varie du lyrisme du Renégat au climat troublant de La Femme adultère ou au réalisme de L’Hôte et des Muets, il a rejoint l’exil mais le royaume est possible. Sauf pour Le Renégat, le missionnaire apostat, Camus parie malgré tout pour l’homme, pour que Le Premier homme puisse quand même au prix d’efforts incessants, reconstruire son univers. Depuis la voix ‘persiflante’ de Jean-Baptiste Clamence, il avance plus que jamais dans le doute, reprenant son parcours en écrivant : « On n’est sûr de rien, voyez-vous. »
 
 11- Le déchirement algérien

Cette guerre qui ne voulait pas dire son nom fut effectivement un terrible déchirement pour l’algérois qu’était quelque part resté Camus. Pourtant ses mises en garde n’avaient pas manqué, le sentiment que les occasions perdues déboucheraient tôt ou tard sur une situation ingérable et sur l’inéluctable. Á part trois exceptions notables, (Le Malentendu, Les Justes et La Chute), tous ses livres parlent de l’Algérie. Le balancement dont il parle, entre oui et non dans L’Envers et l’endroit, entre le dénuement dans le quartier de Belcourt et la richesse de la mer et du soleil, cette antithèse entre la beauté de Tipasa et l’aridité austère de Djémila.

L’Algérie est terre de contradiction et les hommes aussi, leur soif de vivre alliée à un désespoir de mourir qui les terrasse soudain ; contradiction pour lui insurmontable entre le goût du sang, la guerre inexpiable et cette ‘pensée de midi’ qu’il appelait de ses vœux. Beaucoup d’espoirs déçus : son adhésion au Parti communiste anticolonialiste, le plan Blum-Viollette jamais appliqué, sa dénonciation de la misère en Kabylie qui n’eut pas grand résultat. Et de fait la situation n’évolua guère par la suite.
 
L’injustice et la misère débouchent sur la révolte de SétifCamus se rend sans délais pour juger de la situation. Le temps est passé et l’assimilation n’est plus d’actualité. Camus se bat comme il peut avec sa plume, témoignant aussi pour ses amis musulmans. (à Blida en 1951 puis en 1953 et 1954) La rébellion qui éclate en 1954 est bien loin de la rigueur morale des Justes qui préféraient la vie d’un enfant à la mort du Grand-duc. En 1955-56, il rejoint l’Express espérant encore une solution pacifique, l’instauration d’une société multiculturelle, ce en quoi il tait beaucoup trop en avance sur son époque. Il se lance dans la campagne électorale, pense à une solution Pierre Mendès-France pouvant provoquer un électrochoc comme pour l’Indochine deux ans plus tôt.
 
Mais on sait ce qu’il en advint, le délitement rapide du Front républicain de Guy Mollet, l’appel au contingent, la terrible dualité attentats-répression. La déception de Camus fut à la hauteur de ses espoirs. La ‘trêve civile’ qu’il voudrait instaurer en se rendant à Alger le 22 janvier 1956 malgré les risques encourus, tourne court. Il va se sentir de plus en plus écartelé entre deux communautés irréconciliables, manipulées par des extrémistes. Désormais, rien n’y fera et ses ‘Chroniques algériennes’ (Actuelles III) passeront inaperçues, boycottées par la majorité des publicistes ; il constate que ses efforts ont été nuls jusqu’ici et que « ce livre est aussi l’histoire d’un échec. »
 
Si son action humanitaire fut ignorée, ses propos tenus à Stockholm, amplifiés et déformés, cette phrase surtout, « je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice. » [20] Reste à savoir si cette phrase doit être prise dans un sens littéral ou symbolique. Il est vrai qu’en attendant que justice se fasse, nombre de mères étaient mortes en Algérie et que Camus se sentait de plus en plus exilé de son pays.

 12- Les dernières années

Une lettre à Pierre Berger indique bien l’état d’esprit du Camus d’alors, cet abattement qui s’est emparé de lui dans ses dernières années : « Certains matins, (je suis) découragé devant l’œuvre interminable à poursuivre, malade de cette folie du monde. » Depuis L’Homme révolté, sa production littéraire se résume à La Chute et à deux recueils de nouvelles. Malgré de nombreux projets, il se dirige vers des adaptations théâtrales, le siècle d’or espagnol a ses préférences avec La Dévotion à la croix et Le Chevalier d’Olmédo, mais aussi Faulkner avec Requiem pour une nonne et son cher Dostoïevski avec Les Possédés. Même le prix Nobel ne put le guérir de ce trouble persistant, « je sais qu’il arrive qu’on ait envie de disparaître, de n’être rien en somme… » confie-t-il à son ami René Char.
 
Il cherche, voudrait que son écriture traduise « l’unité d’un monde épars… les déchirements en termes d’équilibre ou de tension. » Á peine l’équilibre s’établit-il que Camus remet tout en cause, attiré par le malheur comme Meursault juste au moment du meurtre. Son ambivalence fondamentale –ce balancement, cette tension disait-il- tient dans ces mots qu’il écrivait à M. Mathieu dans une lettre de décembre 1958 : « Aimer la vie, après tout ce n’est pas seulement jouir de sa face de lumière, c’est aimer aussi sa face d’ombre, vouloir qu’elle soit, bénir l’ennemi, faire face au malheur. »

 Retour 1ère partie : Camus-Quilliot, La Mer et les Prisons

Notes et références
  1. De l'ordre bourgeois, il dit que « son crime n'est pas tant d'avoir eu le pouvoir que de l'avoir exploité aux fins d'une société médiocre... qui tire ses jouissances du travail de millions d'âmes mortes. »
  2. Comme pour Lénine existait une « maladie infantile du communisme »
  3. Il fait sienne cette citation tirée de Les aventures de la dialectique de Merleau-Ponty : « Que toutes les révolutions connues dégénèrent, ce n'est pas un hasard... (elles) sont vraies comme mouvements et fausses comme régimes. »
  4. « La violence est sortie magnifiée de ces tentatives et l'ordre renforcé jusqu'à la dictature » écrit Roger Quilliot
  5. « La logique du bien absolu rejoint la logique du mal. » Roger Quilliot page 233
  6. « Pour tirer de la décadence des révolutions les leçons nécessaires, il faut en souffrir, non s'en réjouir » écrit-il dans la préface à 'Moscou au temps de Lénine'
  7. « Celles que nous avons... sont des étapes sur le chemin d'une libération concrète. » (Le pain et la liberté, Discours de Saint-Étienne du 10 mai 1953
  8. « Il est bien vrai qu'il n'y a pas de liberté possible pour un homme rivé au tour toute la journée et qui, le soir venu, s'entasse avec sa famille dans une seule pièce. » (Le pain et la liberté, opus cité)
  9. Entre oui et non, titre d'une des nouvelles de L'Envers et l'Endroit
  10. Ces trois nouvelles sont Le Minotaure ou la halte d'Oran, le Petit guide pour les villes sans passé et Retour à Tipasa
  11. L'ironie, est le titre de la deuxième nouvelle de L'Envers et l'Endroit
  12. Noces à Tipasa, est le titre de la première nouvelle de Noces
  13. L'Italie qu'on retrouve aussi bien dans L'Envers et l'Endroit que dans Noces
  14. Ressentant alors la frustration du voyage en Grèce, annulé en 1939 pour cause de guerre
  15. « Les Grecs n'ont jamais dit que la limite ne pouvait être franchie. Ils ont dit qu'elle existe et que celui-là était frappé sans merci qui osait la dépasser. Rien dans l'histoire d'aujourd'hui ne peut le contredire. » (cité dans le livre de Roger Quilliot page 252)
  16. Où il se maria avec Francine avant de partir s'installer avec elle à Oran, sa ville natale.
  17. Voir sa pièce Le Malentendu
  18. Voir Roger Quilliot page 265
  19. Voir ibidem page 278
  20. Le Monde du 14 décembre 1957

Infos complémentaires

Bibliographie
• Le minotaure ou La halte d'Oran, Albert Camus, fin 1939, repris dans le recueil L'Été
• Le témoin de la liberté, Albert Camus, allocution publiée dans la revue La Gauche en décembre 1948
• Devant la mort, J. Héon-Canonne, préface d'Albert Camus, souvenirs de résistance, juin 1951
• Chronique de ces années dans Albert Camus Actuelles I et Actuelles II ainsi que dans les Carnets (Camus)
• Documents sur La Peste : Archives de La Peste, avril 1947, cahiers de La Pléiade, l'exhortation aux médecins de la Peste, Club du Meilleur livre
• Emmanuel Roblès, Camus, frère de soleil, éditions Le Seuil, 1995
• Jacques Chabot, Albert Camus, la pensée de midi, éditions Édisud, Centre des écrivains du sud, 2002, isnb 2-74-490376-0
voir ma fiche-synthèse : [1]
• Pierre Nguyen-Van-Huy, La métaphysique du bonheur chez Albert Camus, Neuchâtel, La Baconnière, 1962
 
Voir aussi
• La Table ronde, numéro spécial, février 1960
• La Nouvelle Revue française, numéro spécial, mars 1960
• Société des études camusiennes : voir Société des études camusiennes
 
<< Christian Broussas – Feyzin, 8 décembre 2012 -<<< © • cjb • © >>  

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